Quels sont les chiffres ?
Les chiffres officiels montrent un taux d’inflation de 2%, mais le pouvoir d’achat d’environ 20 millions de Camerounais a considérablement diminué au fil du temps.
Selon l’Institut national des statistiques (INS) du Cameroun, le pays s’attaque à la guerre russo-ukrainienne, qui a fait grimper les prix du pétrole en augmentant le coût des affaires et en perturbant le mouvement mondial des matières premières.
En avril, l’INS a indiqué que les prix des denrées alimentaires à Douala et à Yaoundé avaient respectivement augmenté de 10,1 % et 8,2 % d’une année sur l’autre. Les prix des denrées alimentaires importées à Douala ont augmenté de 10,1% par an et les prix des produits locaux ont augmenté de 8,9%. Selon la même source, à Yaoundé, cette augmentation a été de 1,3% en un mois et de 9,2% en un an.
Selon Joséphine Karel Nga Miso, le pain, l’huile et le riz font partie des produits les plus prisés et constitue un luxe pour les Camerounais.

Que prévoit le gouvernement Camerounais pour rétablir l’ordre des choses ?

L’économiste Jones Damé a déclaré que le gouvernement avait subventionné de nombreux produits de base, mais que cela n’avait pas empêché la hausse des prix.
Le conflit « a perturbé la production et le commerce de certains produits de base, en particulier ceux dont la Russie et l’Ukraine sont de grands exportateurs d’énergie, d’engrais, de céréales, etc. Ces hausses de prix sont accompagnées d’une forte demande après la reprise de la pandémie ». Les pénuries d’approvisionnement liées ont déjà ajouté au marché tendu des matières premières », explique-t-il.
Selon lui, le gouvernement devrait encourager les agriculteurs à cultiver du blé localement et subventionner les prix de certains produits de base.
Le département du Commerce a récemment publié une liste des prix des matières premières suite à une hausse non autorisée du marché. Ces dernières semaines, le gouvernement a cherché à rassurer les habitants sur le fait que leurs stocks de blé existants et les cultures locales répondent à la demande de pain subventionné.
Les responsables ont déclaré que les réformes des subventions pourraient être incluses dans le budget 2022-23, mais la portée des réformes reste floue.