Un véritable cauchemar!
Douala s’enfonce dans l’obscurité, mais des cris transpercent la nuit calme. L’eau monte et les logements sont complètement envahis par les eaux. Les équipements ménagers, la literie et l’ensemble des dispositifs électriques sont endommagés et flore le long des couloirs : tel est le calvaire des habitants de ville de Douala pendant la période de mi-août.
Explications possibles
Douala est sujette aux inondations compte tenu des 250 km de cours d’eau et sa proximité avec le fleuve Wouri. Cette ville est considérablement exposée aux marées et les données météorologiques des deux dernières décennies montrent une diminution des précipitations qui masque les phénomènes extrêmes à l’origine des inondations et l’augmentation des précipitations extrêmement fortes.
L’accumulation de déchets
Les villes côtières sont au premier rang de la crise climatique, “nettoyées par les inondations à long terme” et menacées par la montée du niveau de la mer, selon le dernier rapport de l’expert des Nations unies sur les changements climatiques (GIEC). En effet, les inondations entrainent l’évacuation en moyenne de 2,7 millions de personnes en Afrique, et les coûts relatifs à ce phénomène peuvent décupler dans 136 des plus grandes villes côtières.
Situé dans la ville de Douala, la zone de Makèpè-Missoké est considérée comme hautement risquée. Les déchets plastiques polluent les rivières et à cela s’ajoute l’envasement des sols et la colonisation d’une végétation envahissante. Pour résoudre ce problème, la ville a construit environ 40 kilomètres d’égouts depuis 2012. Certaines zones vulnérables, insalubres et instables ont également été aménagés pour permettre l’accès aux services urbains, notamment le ramassage des ordures.
Martine B.