Des feux mortels à répétition, la population algérienne est sur le qui vive
Depuis le début du mois d’août, 106 incendies ont éclaté, détruisant 800 hectares de forêt et 1 800 hectares de taillis.

Des images impressionnantes montrent des habitants de cette ville fuyant face aux flammes. Selon les médias locaux, plus de 350 familles ont quitté leur maison à Souk Ahras. La gendarmerie a fermé plusieurs routes à cause des incendies.
« Trente-neuf incendies dans quatorze wilayas [préfectures] sont en cours », a fait savoir la protection civile, précisant que la wilaya d’El-Tarf enregistrait le plus grand nombre d’incendies, avec seize feux, dont un bon nombre sont toujours en cours. Des hélicoptères bombardiers d’eau sont intervenus dans trois préfectures, dont Souk Ahras.
Une situation habituelle dans le Nord du pays
Depuis le début du mois d’août, 106 incendies ont éclaté, détruisant 800 hectares de forêt et 1 800 hectares de taillis, a précisé le ministre de l’Intérieur. « Certains de ces incendies sont provoqués », a affirmé M. Beldjoud. Avec les vingt-six morts de ce mercredi, le bilan de l’été 2022 s’alourdit, passant à trente morts.

Pays le plus étendu d’Afrique, l’Algérie ne compte que 4,1 millions d’hectares de forêts, avec un maigre taux de reboisement, de 1,76 %. Chaque année, le nord du pays est touché par des feux de forêt, mais ce phénomène s’accentue aussi d’année en année sous l’effet du changement climatique.
L’été de 2021 a été le plus meurtrier. Au moins 90 personnes sont mortes dans des feux de forêt qui ont ravagé le nord du pays, où plus de 100 000 hectares de taillis sont partis en fumée.