Les électeurs avaient jusqu’à 17 heures, pour participer au scrutin en Angola. Même si la plupart des bureaux de vote ont accepté les derniers retardataires.
Globalement, la journée s’est passée dans le calme. À la mi-journée, le porte-parole de la Commission nationale électorale (CNE) s’est félicité pour l’engouement des électeurs, sans toutefois fournir un taux de participation. En fin de journée, Lucas Quilunda a même salué le « succès retentissant » de ces élections, toujours sans donner de chiffres.
À Luanda, la capitale, le trafic automobile semblait moins dense en ce jour d’élections, avec des habitants faisant patiemment la queue devant les bureaux de vote.

« Notre satisfaction résulte du fait que les élections se sont déroulées dans l’équité, la transparence et la légalité » », a déclaré le porte-parole de la Commission nationale électorale.
Et Quilunda d’ajouter : « Les résultats définitifs ne peuvent être publiés que par la CNE, et il n’y a pas d’autre centre de traitement des bulletins de vote. Seuls les résultats annoncés par cette instance sont pertinents et valables ».
Les Angolais de l’étranger, évalués à 22 560 électeurs, ont voté pour la première fois dans 25 villes de 12 pays, dont la RDC et l’ancienne puissance coloniale, le Portugal.
Sept partis et une coalition se disputent les suffrages pour décrocher quelques-uns des 220 sièges de députés. Cent trente de ces sièges sont attribués au niveau national et 90 autres au niveau régional, chacune des 18 provinces est représentée par cinq députés à l’Assemblée.
Le scrutin présidentiel devrait se résumer à un duel opposant le chef de l’Etat sortant Joao Lourenço, du Mouvement pour la libération de l’Angola (MPLA, au pouvoir depuis l’indépendance), en lice pour un second mandat, à Adalberto Costa Junior, chef du principal parti d’opposition, l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (UNITA).
« C’est un jour historique », a déclaré l’opposant, Adalberto Costa Junior, après avoir déposé son bulletin de vote dans un quartier populaire de Luanda.
L’outsider a mené sa campagne sur des promesses de réformes et de lutte contre la pauvreté et la corruption.
Le scrutin de mercredi est le cinquième qu’organise l’Angola après ceux de 1992, 2008, 2012 et 2017.