[Présidentielles 2022 France] Vous vous demandez certainement Pourquoi cette affirmation ? Pourquoi cette présomption ? Quelles sont les preuves ? Vous allez les découvrir dans cette vidéo.
Déjà, sachez que Emmanuel Macron qui est le plus jeunes Présidents de l’histoire de la France, de plusieurs pays d’Europe et même du monde ne pourra pas gagner les élections en France l’année prochaine 2022. Si vous observez sa vie politique depuis ses débuts, sa vie en tant que président de la république de France aussi, ses réussites, ses erreurs, alors vous comprendrez que c’est fort improbable qu’il soit réélu. C’est dans la même situation que François Hollande, son prédécesseur, pareil pour Nicolas Sarkozy qui eux aussi après Jacques Chirac qui avait fait deux mandats ont fait un seul mandat chacun. Mais dans ce dossier, nous allons nous atteler à la vie d’Emmanuel Macron en tant que personnalité Publique d’Abord, ensuite homme politique, et Président de la France.
NB: Cette vidéo est un condensé de contenus web: textes, vidéos, etc. sans aucuns points de vue personnels. Une analyse que nous partageons avec vous, chers abonnées de Griotys TV.
Emmanuel Macron: qui est-il réellement ?
Né le 21 décembre 1977 à Amiens, Emmanuel Macron est un haut fonctionnaire, banquier d’affaires et homme d’État français. Sorti de l’École nationale d’administration (ENA) en 2004, il devient inspecteur des finances. En 2007, il est nommé rapporteur adjoint de la commission pour la libération de la croissance française (« commission Attali »). L’année suivante, il rejoint la banque d’affaires Rothschild & Cie, dont il devient associé-gérant en 2010. Retenez bien le nom Rothschild, car ce nom permettra de comprendre beaucoup de chose dans la suite de ce dossier.
Proche du Mouvement des citoyens (MDC) puis membre du Parti socialiste (PS) de 2006 à 2009, il participe à la campagne électorale de François Hollande pour l’élection présidentielle de 2012, qui le nomme après sa victoire secrétaire général adjoint de son cabinet. Alors encore inconnu du grand public mais réputé pour sa ligne sociale-libérale, Emmanuel Macron devient en 2014 ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique. En 2015, il fait adopter une loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite « loi Macron ». Sa notoriété s’accroît alors qu’il prend progressivement ses distances avec François Hollande.
En 2016, il fonde et prend la présidence de son propre mouvement politique, baptisé En marche, et démissionne du gouvernement Valls. Il adopte un positionnement hostile au clivage gauche-droite et se présente à l’élection présidentielle de 2017. Il l’emporte au second tour face à la candidate du Front national, Marine Le Pen, avec 66,1 % des suffrages exprimés. À 39 ans, il devient le plus jeune président français et le plus jeune dirigeant du G20 du moment.
Il nomme comme Premier ministre Édouard Philippe, alors membre des Républicains (LR), tandis que son parti — renommé La République en marche — remporte les élections législatives de 2017. Son mandat est marqué par une réforme du code du travail, une loi de réforme de la SNCF, l’affaire Benalla, le mouvement des Gilets jaunes et le grand débat national qui s’ensuit, ainsi que par un projet contesté de réforme des retraites, la mise en place d’une convention citoyenne pour le climat et la pandémie de Covid-19. En 2020, il remplace Édouard Philippe par Jean Castex, également issu de LR.

Pour ceux qui ne le savent pas, Emmanuel Jean-Michel Frédéric Macron de son véritable nom, Emmanuel Macron est le fils de Jean-Michel Macron, né en 1950. médecin, professeur de neurologie au CHU d’Amiens et responsable d’enseignement à la faculté de médecine de cette même ville, et de Françoise Noguès, médecin-conseil à la Sécurité sociale.
Leur premier enfant, une fille, est morte à la naissance. Ils ont ensuite eu trois enfants : Emmanuel, Laurent (né en 1979, radiologue, marié à Sabine Aimot, gynécologue-obstétricienne) et Estelle (née en 1982, néphrologue, mariée à Carl Franjou, ingénieur).
La famille Macron est originaire du village d’Authie, dans la Somme en France. Son arrière-grand-père, Henri Macron, ingénieur voyer, fut maire de la commune de 1953 à 1964. Ses grands-parents paternels sont André Macron, qui était cadre (chef de district) à la SNCF, et Jacqueline Macron, fille de l’Amiénoise Suzanne Leblond et du Britannique George Robertson, venu de Bristol pour combattre durant la Première Guerre mondiale et qui quitte son épouse Suzanne en 1928. Ses grands-parents maternels, Jean et Germaine Noguès (née Arribet), sont originaires de Bagnères-de-Bigorre, dans les Pyrénées. Emmanuel Macron affirme s’être passionné pour les lettres et s’être engagé à gauche en raison de l’influence de sa grand-mère Germaine, enseignante puis principale de collège.
De la sixième à la première, Emmanuel Macron effectue sa scolarité à La Providence, un établissement privé catholique d’Amiens fondé par la congrégation des jésuites. Il est lauréat du concours général de français en 1994.
Il termine ses études secondaires au lycée Henri-IV, à Paris, où ses parents l’envoient pour l’éloigner de Brigitte Trogneux, sa professeur de théâtre et future épouse, avec laquelle il entretenait déjà une relation. Il réécrit avec cette dernière la pièce de théâtre de l’auteur italien Eduardo De Filippo L’Art de la comédie. Il obtient son baccalauréat scientifique avec la mention « très bien » en 1995.
Admis en hypokhâgne et khâgne B/L (une classe préparatoire littéraire au grandes écoles, avec une emphase dans les disciplines littéraires, en sciences sociales et en mathématiques) au lycée Henri-IV, il va échouer à deux reprises, l’écrit du concours d’entrée de l’École normale supérieure (ENS).
Par la suite, il intègrera l’Institut d’études politiques de Paris en 1998. D’abord étudiant au sein de la section « Internationale », il se réoriente en troisième année au sein de la section « Service public ». Il sort diplômé de Sciences Po en 2001. Il suit en parallèle un cursus en philosophie à l’université Paris-Nanterre et y obtient successivement une maîtrise en 2000 et un DEA en 2001 ; ses mémoires d’études sont dédiés à des penseurs politiques : Machiavel et Hegel.
De 1999 à 2001, il est assistant éditorial pour le livre La Mémoire, l’histoire, l’oubli du philosophe Paul Ricœur, qui recherchait un archiviste. Il devient membre du comité de rédaction de la revue Esprit.
Emmanuel Macron n’effectue pas son service national en raison de la poursuite de ses études supérieures, qui reportent sa date d’incorporation. Né en décembre 1977, il appartenait aux dernières classes d’âge encore soumises à l’obligation de la conscription. Celle-ci a en effet été suspendue en 1996 pour « tous les Français nés après le 31 décembre 1978 ». Les derniers appelés (environ 4 380) ont quitté leur caserne en novembre 2001.
Il poursuit ses études à l’ENA à Strasbourg dans la promotion Léopold-Sédar-Senghor (2002-2004) de laquelle il sort classé 5e. Mais comme l’un des sujets de l’examen final avait déjà été abordé par certains élèves, le Conseil d’État annule le classement final de cette promotion, un recours ayant été déposé par 75 élèves, dont Emmanuel Macron.
Pour la première fois depuis la création de l’ENA, une promotion sort donc sans classement final, mais cette décision n’aura d’influence ni sur l’affectation d’Emmanuel Macron à l’Inspection des finances ni sur les autres élèves de la promotion. Il fait partie des étudiants militant pour le choix de Senghor comme nom de promotion. Il effectue un stage de l’ENA de six mois en ambassade à Abuja au Nigeria , puis un autre à la préfecture de l’Oise.
En 2007, il bénéficie du German Marshall Fund, qui lui permet de découvrir les États-Unis, pays où il effectuera par la suite un stage pour la banque Rothschild.
Le 20 octobre 2007, au Touquet, où il réside, Emmanuel Macron épouse Brigitte Trogneux , avec pour témoins le professeur d’économie Marc Ferracci et l’homme d’affaires Henry Hermand.
Brigitte Trogneux est une professeur de lettres classiques de vingt-quatre ans son aînée, qui a eu trois enfants d’une union précédente avec André-Louis Auzière (dont elle est séparée depuis 1994 et divorcée depuis 2006). Emmanuel Macron l’a rencontrée en 1993, au cours d’un atelier de théâtre qu’elle animait dans son lycée, alors qu’il était âgé de quatorze à quinze ans et en classe de seconde. La communication d’Emmanuel Macron a longtemps minoré cette différence d’âge en la réduisant à vingt ans, alors qu’elle est de presque vingt-cinq ans.
Il pratique le piano, qu’il a étudié pendant dix ans au conservatoire d’Amiens, dont il a obtenu un troisième prix, le ski et le tennis. Il a pratiqué la boxe française et le football (il apprécie l’Olympique de Marseille) et suit le Tour de France cycliste.
En ce qui concerne ses goûts culturels, il apprécie beaucoup le film Les Tontons flingueurs ainsi que les écrivains André Gide — dont l’ouvrage Les Nourritures terrestres est présent dans son portrait officiel —, Stendhal, Albert Camus, Arthur Rimbaud, René Char. Ses chanteurs préférés sont Léo Ferré, Johnny Hallyday et Charles Aznavour.
Mais au-delà de cette longue présentation de la vie publique d’Emmanuel Macron, Il est important de présenter aussi sa vie professionnelle, car c’est elle qui a bâtie la personnalité qu’il a aujourd’hui, d’homme politique jusqu’à Président de la république de France.
Ce qu’il faut savoir c’est que en 2004, à l’issue de ses études à l’ENA, il intègre le corps de l’Inspection générale des finances (IGF). Emmanuel Macron devient l’un des protégés de Jean-Pierre Jouyet qui dirige alors l’IGF.
Il participe notamment à des missions sur la « valorisation de la recherche », la « fraude aux prélèvements obligatoires et son contrôle » et « la répartition des prélèvements obligatoires entre générations et la question de l’équité intergénérationnelle ». Alors qu’il est inspecteur des finances, Macron enseigne l’été à la « prep ENA » du groupe privé IPESUP.
Laurence Parisot lui propose en 2006 le poste de directeur général du Mouvement des entreprises de France (MEDEF), qu’elle préside, mais Emmanuel Macron décline l’offre, tout en restant en étroit contact avec celle-ci.
En août 2007, il est nommé rapporteur adjoint de la commission pour la libération de la croissance française (« commission Attali »). En mars 2010, il est nommé par décret membre de cette commission. Il y rencontre notamment Peter Brabeck, alors PDG de Nestlé, contact qui lui a permis chez Rothschild & Cie de conseiller le rachat par Nestlé de la filiale de lait infantile de Pfizer en 2012.
Emmanuel Macron est co-rapporteur de la commission sur les professions du droit en 2008.
Il démissionne de l’Inspection des finances en 2016. En tant que énarque, il devait dix ans de services à l’État. N’ayant effectué que six (ses deux ans comme ministre n’étant pas comptés), il doit s’acquitter de la somme de 54 000 euros.
En septembre 2008, il se met en disponibilité de la fonction publique et devient banquier d’affaires chez Rothschild & Cie. Recruté par François Henrot sur recommandation de Jacques Attali, Serge Weinberg et Xavier Fontanet, il indique que l’échec de son militantisme local dans le Pas-de-Calais, où il n’a pu obtenir une investiture socialiste, et l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, l’ont poussé vers cette activité. À cette époque, il a déjà pour ambition de devenir président de la République, mais, en s’engageant dans le privé, il suit les conseils d’Alain Minc, qui estime qu’il est préférable d’être fortuné pour faire de la politique. L’un de ses premiers dossiers est le rachat de Cofidis, spécialiste du crédit à la consommation, par le Crédit mutuel.
En 2010, Emmanuel Macron offre son aide bénévole à la « Société des rédacteurs du Monde » (SRM), dans le contexte de la revente du journal Le Monde. Mais il est aussi en relation secrète avec Alain Minc, alors que celui-ci soutient une offre Perdriel-Prisa-Orange, et alors que cette offre paraissait à la SRM « particulièrement dangereuse ». Après une scène romanesque racontée par le vice-président de la SRM Adrien de Tricornot, il est mis fin à ce double jeu.
Il est promu, fin 2010, associé au sein de la banque, après avoir travaillé sur la recapitalisation du journal Le Monde et sur le rachat par Atos de Siemens IT Solutions and Services. Il bat ainsi le record de jeunesse d’âge de Grégoire Chertok. Cette ascension rapide apparaît comme un « mystère » pour certains commentateurs.
En février 2012, il conseille Philippe Tillous-Borde, le P-DG de Sofiprotéol qui prend 41 % du capital de Lesieur Cristal – Présidentielles 2022 France
La même année, il est nommé gérant et dirige l’une des plus grosses négociations de l’année, le rachat par Nestlé de la filiale « laits pour bébé » de Pfizer. Cette transaction, évaluée à plus de neuf milliards d’euros, lui permet de devenir millionnaire. François Henrot dira de lui qu’« il aurait été, s’il était resté dans le métier, un des meilleurs en France, sans doute même en Europe ». L’expression « Mozart de la finance », parfois utilisée, est cependant critiquée par certains observateurs.
Entre décembre 2010, date de sa nomination comme associé-gérant, et mai 2012, celle de son arrivée à l’Élysée comme secrétaire général adjoint, Emmanuel Macron indique avoir gagné 2 millions d’euros brut. Selon ses déclarations de revenus et de patrimoine faites à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique, il a gagné plus de 2,5 millions d’euros bruts entre 2009 et 2013.
La vie politique d’Emmanuel Macron – Présidentielles 2022 France
Pour ce qui est de sa vie politique, puisque nous sommes arrivé à ce niveau, vous devez savoir une chose :
À la fin des années 1990, pendant près de deux ans, il milite au Mouvement des citoyens de Jean-Pierre Chevènement, sans pour autant que son adhésion à ce parti ne soit établie. Alors à Sciences Po, il effectue un stage au cabinet de Georges Sarre, maire du 11e arrondissement de Paris et proche de Chevènement. Il participe à la campagne de celui-ci pour les élections municipales de 2001 à Paris et vote pour Jean-Pierre Chevènement au premier tour de l’élection présidentielle de 2002. Il explique : « Autant la deuxième gauche m’a inspiré sur le social, autant je considère que son rapport à l’État reste très complexé. Je me suis toujours interrogé sur le rôle de l’État, et c’est pour cette raison que je me tourne, plus jeune, vers Jean-Pierre Chevènement ».
À la suite du 21 avril 2002, il considère que l’échec de Lionel Jospin et du Parti socialiste (PS) s’explique notamment par l’incapacité de la gauche à tenir un discours de fermeté sur les questions de sécurité.
Il est membre du PS, à jour de cotisation, de 2006 à 2009. Il collabore également avec la fondation Jean-Jaurès à partir de 2006. Par l’intermédiaire de Jean-Pierre Jouyet, il rencontre en 2006 François Hollande, auprès duquel il s’engage à partir de 2010. Lors de l’élection présidentielle de 2007, il fait partie du groupe les Gracques, composé d’anciens patrons et de hauts fonctionnaires, qui appelle à une alliance entre Ségolène Royal et François Bayrou. D’après Anne Fulda, « il dit [en 2016] ne pas se souvenir pour qui il a voté au premier tour mais a déposé un bulletin Ségolène Royal dans l’urne au second ».
En vue des élections législatives de 2007, il essaie d’obtenir du PS une investiture en Picardie. Mais les adhérents socialistes de Picardie s’opposent à sa candidature. Cet échec, associé à la victoire de Nicolas Sarkozy à l’élection présidentielle de 2007, l’encourage à donner un nouveau tournant à sa carrière.
Alors qu’il est soutenu par une association locale et par l’opposition municipale de droite du Touquet-Paris-Plage, il renonce à se présenter aux élections municipales de 2008. Il indique avoir « décliné une offre au cabinet Woerth en 2007 » car « cela n’était pas conforme à [ses] opinions ». En 2010, il décline la proposition, portée par Antoine Gosset-Grainville et validée par le palais de l’Élysée, de devenir le directeur de cabinet adjoint du Premier ministre, François Fillon.
Il soutient François Hollande lors de la primaire présidentielle socialiste de 2011 et ce avant l’affaire du Sofitel, alors que Dominique Strauss-Kahn était en tête des sondages. De juillet à décembre 2011, il anime un cénacle d’experts et d’économistes, le « groupe de la Rotonde », composé des économistes Philippe Aghion, Gilbert Cette et Élie Cohen, qui fait un rapport tous les 15 jours au candidat. Ce groupe prône « un véritable choc de compétitivité », idée que Michel Sapin, chargé du projet présidentiel, ne retient pas.
François Hollande remporte l’élection présidentielle. Le 15 mai 2012, après avoir réintégré la fonction publique, Emmanuel Macron devient secrétaire général adjoint de l’Élysée, en tandem avec Nicolas Revel. Il seconde le nouveau secrétaire général, Pierre-René Lemas. Sa nomination à ce poste est suggérée à François Hollande par François Rebsamen, qui rapporte une requête formulée par plusieurs patrons, dont Bernard Attali, Gérard Mestrallet, Jean-Pierre Clamadieu, Jean-Pierre Rodier et Serge Weinberg.
Nicolas Prissette indique : « Dès les premières semaines du quinquennat, le secrétaire général adjoint de 34 ans retient l’attention du microcosme : jeune, sémillant, atypique, pas très à gauche. Les journaux lui consacrent des articles. On s’intéresse davantage à ce personnage qu’au secrétaire général Pierre-René Lemas, qui occupe pourtant le poste clé parmi tous les autres, au cœur du pouvoir ».
Dès l’été 2012, « l’ancienne cellule économique [de l’Élysée], dont Macron est désormais le plus haut gradé, concocte un plan choc : le passage temporaire aux 37 heures, jusqu’à la fin 2014, avec un bilan prévu pour voir si les Français peuvent repasser aux 35 heures, et la concentration des hausses d’impôts sur les plus hauts revenus. Le secrétaire général adjoint plaide dans le même temps pour un maintien de la défiscalisation des heures supplémentaires ». Ces propositions sont déclinées par François Hollande.
Emmanuel Macron est notamment l’un des artisans, voire à l’origine du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi et du pacte de responsabilité et de solidarité. Concernant ce dernier, il s’oppose à Nicolas Revel, chargé des questions sociales et « dont la fibre socialiste est plus affirmée », sur l’opportunité d’inscrire le projet dans le collectif budgétaire voté avant l’été 2014. La presse fait également état de dissensions avec Philippe Léglise-Costa, conseiller de François Hollande chargé des questions européennes, ce que ce dernier dément régulièrement ; la revue Contexte indique notamment qu’en 2013, il perd un conflit avec celui-ci alors qu’il plaide « pour une stratégie coup-de-poing face à la Commission européenne, qui réclame à cor et à cri le respect des 3 % ». Il contribue par ailleurs au choix de l’Élysée de ne pas légiférer sur les salaires des patrons et de privilégier un code de bonne conduite.. Il confie avoir songé à quitter son poste à l’automne 2013, estimant que la réforme des retraites présentée par l’exécutif n’était « pas à la hauteur ». Il apparaît dans la liste des invités à la réunion du groupe Bilderberg de 2014 en sa qualité de secrétaire général adjoint de la présidence de la République.
Une candidature lui est proposée dans sa ville natale d’Amiens lors des élections municipales de 2014, mais il refuse l’offre. Alors que Manuel Valls propose à François Hollande, à l’issue de ces élections, de lui confier le ministère du Budget dans son premier gouvernement, le président de la République écarte cette idée en raison de son absence de mandat électoral.
Le 10 juin 2014, l’Élysée annonce qu’il quitte le cabinet de François Hollande et que Laurence Boone reprend les dossiers économiques et financiers. Son titre et rang protocolaire de secrétaire général adjoint de l’Élysée n’est en revanche pas conféré à celle-ci, qui ne reprend que le titre de chef du pôle économie et finance. Les observateurs expliquent son départ par ses déceptions de ne pas entrer dans le premier gouvernement de Manuel Valls et de ne pas obtenir gain de cause sur l’approfondissement des réformes engagées par le gouvernement, ou encore par l’arrivée comme secrétaire général de Jean-Pierre Jouyet, « beaucoup plus au fait des questions économiques et financières, mais aussi des questions européennes, que ne l’était son prédécesseur Pierre-René Lemas ». Alors qu’il espérait récupérer le poste de secrétaire général, il est également déçu de la décision de François Hollande de nommer ce dernier à la tête de la Caisse des dépôts et consignations.
Jouyet indique qu’Emmanuel Macron quitte le cabinet de la présidence « pour mener des projets personnels dans les domaines de l’enseignement et de la recherche ». Il cherche, selon les sources, soit à créer une société de conseil financier , soit « une sorte de TOEFL multidisciplinaire pour évaluer les élèves », soit « un fonds d’investissement pour financer des projets innovants, notamment dans le domaine de l’éducation », soit « aller dans la Silicon Valley monter une boîte d’enseignement sur internet ». Il obtient un poste universitaire à l’université de Berlin au début de l’été 2014 et, avec l’aide d’Alain Minc, le titre de Senior Research fellow en économie politique à la London School of Economics pour y devenir maître de conférences en policy-mix européen ; il se rend une fois par semaine à Londres et Berlin donner des cours. Il cherche également, par l’intermédiaire de Philippe Aghion, à obtenir un poste à l’université Harvard. Après avoir visité des start-ups en Californie avec Xavier Niel, il s’installe quelques semaines dans les locaux de BDGS, le cabinet d’Antoine Gosset-Grainville, dont il est proche et qui affirmera plus tard : « À l’époque, il essayait de monter une start-up dans le conseil stratégique. Il nous a demandé de l’accompagner sur les aspects juridiques ».
Le 26 août 2014, il est nommé ministre de l’Économie, de l’Industrie et du Numérique dans le gouvernement Valls II en remplacement d’Arnaud Montebourg, dont il conserve la moitié du cabinet. Il est qualifié par certains médias et acteurs politiques d’« anti-Montebourg » et de « symbole » d’un virage social-libéral de l’exécutif. La passation de pouvoir entre les ministres a lieu le 27 août 2014 au ministère de Bercy. Il a pour directeur de cabinet Alexis Kohler, qui fut directeur de cabinet adjoint de Pierre Moscovici de juin 2012 à mars 2014, quand celui-ci était ministre de l’Économie et des Finances. Plusieurs de ses lieutenants sont issus des réseaux de Dominique Strauss-Kahn, dont Cédric O, Benjamin Griveaux et Stanislas Guerini.
Prenant la suite du projet de « loi sur la croissance et le pouvoir d’achat » porté par Arnaud Montebourg, qui se donnait pour objectif de « restituer 6 milliards d’euros de pouvoir d’achat » aux Français, il présente au mois de décembre 2014 au Conseil des ministres, le projet de loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, aussi appelé « loi Macron », qui a pour objectif de « déverrouiller l’économie française » en modifiant notamment la réglementation concernant le travail le dimanche, les professions réglementées, les transports et le permis de conduire, l’ouverture du marché autocar et la vie des entreprises et des salariés. Par peur de ne pas trouver de majorité sur ce texte, le gouvernement Valls II décide de ne pas faire voter cette réforme auprès des parlementaires et d’utiliser l’article 49 alinéa 3 de la Constitution, pour la faire adopter. Après son adoption le 10 juillet et une saisine du Conseil constitutionnel par l’opposition, la loi est promulguée le 6 août 2015. Pour son biographe Marc Endeweld, « c’est bien à l’Assemblée nationale [à l’occasion de l’examen du projet de loi] que le banquier de chez Rothschild s’est mué en véritable homme politique, essayant de convaincre jusqu’à ses détracteurs ».
Visibilité médiatique De celui qui va devenir le Président de la République de France
Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion de l’Ifop, relève qu’« en quelques mois à peine, d’octobre 2014 à février 2015, la proportion de Français qui ne le connaissent pas passe de 47 % à 18 %. Gagner trente points de notoriété en quelques mois, c’est tout à fait exceptionnel ». Il organise son premier meeting en mars 2015, dans le Val-de-Marne.
Tout en donnant l’apparence de la loyauté envers le président de la République, il prend régulièrement ses distances avec celui-ci à partir de son entretien à l’hebdomadaire Le 1 du 8 juillet 2015. En avril 2015, Le Monde estime qu’à travers ses prises de parole, Emmanuel Macron « assume désormais son social-libéralisme en pleine lumière, même si son cabinet réfute tout changement d’attitude ou de discours ». Fin 2015, il hésite à quitter le gouvernement en raison du projet de réforme sur la déchéance de la nationalité, avec lequel il exprime son désaccord ; il y renonce car celui-ci « ne fait pas partie de [son] périmètre ministériel ».
En janvier 2016, il dépose à l’Élysée et à Matignon un projet de loi, dit « Macron 2 » ou « nouvelles opportunités économiques » (NOÉ), qui est annulé par un arbitrage de l’exécutif. Manuel Valls s’oppose tout particulièrement à ce qu’il présente ce nouveau projet de loi, dont le contenu est confié à d’autres ministères. En février 2016, dans le cadre d’une réunion au palais de l’Élysée visant à arbitrer le contenu du projet de loi El Khomri, il accepte de s’effacer au profit de la ministre du Travail, à condition que le projet de loi comprenne deux dispositions qu’il avait prévu d’inclure dans le sien : la réécriture du licenciement économique et le plafonnement des indemnités prud’homales. Si Myriam El Khomri proteste et obtient alors gain de cause selon plusieurs témoignages, ces mesures sont finalement intégrées peu après dans le texte. Selon son conseiller en communication Gaspard Gantzer, qui lui fait cette proposition, François Hollande envisage de le nommer Premier ministre en février 2016. Dans Les Leçons du pouvoir, François Hollande indique à ce sujet : « J’écarte d’emblée ce scénario, non par défiance envers lui mais parce que j’estime que Manuel Valls remplit loyalement son rôle et que je ne dois pas bouleverser l’équipe qui avait tenu le choc du terrorisme ». Au contraire, il est rétrogradé dans l’ordre protocolaire du gouvernement à l’occasion du remaniement réduit de février 2016, à l’initiative de Manuel Valls. Alors que Manuel Valls entre en situation de concurrence directe avec lui dès la fin de l’année 2015, les deux hommes occupant un espace politique similaire, un sondage Odoxa teste pour la première fois les intentions de vote en sa faveur pour l’élection présidentielle en janvier 2016.
Le 6 avril 2016, à Amiens, il fonde le parti En marche (qui reprend ses propres initiales, « E.M. »), qu’il veut « transpartisan » et qu’il définit comme étant à la fois de droite et de gauche. Avec cette initiative, il assume pour la première fois son ambition de se présenter à une élection présidentielle. Plusieurs députés lui apportent alors leur soutien. Il est alors entouré d’anciens collaborateurs et soutiens de Dominique Strauss-Kahn, qui trouvent en lui « un honorable produit de substitution » et le suivront sous sa présidence. Ce lancement s’accompagne de tensions avec François Hollande sur la question de la loyauté d’Emmanuel Macron à son égard, et d’une dégradation de ses relations avec le Premier ministre Manuel Valls. Emmanuel Macron entretient également de mauvais rapports avec Michel Sapin, ministre des Finances et des Comptes publics, mais aussi avec les secrétaires d’État Axelle Lemaire (numérique), dont il a la tutelle, et Christian Eckert (budget). Bénéficiant alors d’une très bonne image dans l’opinion, il voit celle-ci se dégrader en juin 2016, après une altercation filmée avec des syndicalistes et une polémique autour de son paiement de l’impôt sur la fortune (ISF). Plusieurs journaux (L’Express, Les Échos, Le 1, L’Opinion) soutiennent plus ou moins ouvertement son action.
Le 8 mai 2016, il est invité par le maire d’Orléans, Olivier Carré, à présider les fêtes johanniques, organisées chaque année pour célébrer la libération de la ville par Jeanne d’Arc. Dans son discours, il établit un parallèle implicite entre la vie de Jeanne d’Arc et sa propre trajectoire. En août 2016, il devient le premier ministre d’un gouvernement socialiste à se rendre au Puy du Fou, où il déclare qu’il n’est « pas socialiste ».
Bénéficiant d’une importante couverture médiatique, il est parfois présenté comme le « candidat des médias ». Certains observateurs évoquent ainsi la « macronite », désignant une attitude démesurément bienveillante à son égard, dont seraient atteintes la presse, voire l’opinion publique. D’autres acteurs, issus de la gauche radicale (Jean-Luc Mélenchon, François Ruffin), utilisent le terme pour dénoncer son positionnement politique et son influence au sein de la gauche.
La démission d’Emmanuel Macron du gouvernement de Valls
Son départ du gouvernement de Manuel Valls est évoqué à plusieurs reprises par la presse à partir de l’été 2015. Il aurait envisagé de démissionner en janvier 2016, après l’annulation de son nouveau projet de loi, puis après le meeting qu’il organise le 12 juillet 2016, au lendemain duquel Manuel Valls demande son renvoi à François Hollande. Lors de son entretien du 14 juillet 2016, François Hollande déclare qu’Emmanuel Macron est tenu à la « solidarité » gouvernementale et à la nécessité de « servir jusqu’au bout » sans « démarche personnelle et encore moins présidentielle ». Le 30 août 2016, il démissionne de ses fonctions de ministre pour se consacrer à son mouvement, nommé « En marche ». Il est remplacé par Michel Sapin. François Hollande confie alors qu’Emmanuel Macron l’a « trahi avec méthode ». Quelques jours plus tard, Emmanuel Macron déplore le fait que le gouvernement ait « fait beaucoup de choses à moitié », contrairement à ce qu’il préconisait. D’après un sondage de l’Ifop, 84 % des Français approuvent alors le choix d’Emmanuel Macron de quitter ses fonctions ministérielles.
La course à la présidence en 2017
Campagne pour le 1er tour
En avril 2016, après avoir présenté le mois précédent François Hollande comme « le candidat légitime » de son camp, il fait part de sa volonté de se présenter à l’élection présidentielle. Il refuse de participer à la primaire de la gauche et annonce sa candidature le 16 novembre 2016. Le Monde souligne que « jamais aventure personnelle comme la sienne n’a été couronnée de succès sous la Ve République ». Certains comparent sa dynamique et son positionnement à la candidature de François Bayrou en 2007. Bénéficiant d’une importante couverture médiatique, il est parfois présenté comme le « candidat des médias ». Son premier ouvrage, Révolution, figure parmi les meilleures ventes de livres en France à la fin de l’année 2016. Finalement, le 1er décembre 2016, François Hollande renonce à se représenter.
Pour financer sa campagne, Emmanuel Macron organise d’importantes collectes de fonds. Des opposants et journalistes l’accusent d’avoir utilisé de l’argent public pour favoriser sa candidature après la révélation qu’il a utilisé en huit mois plus de 120 000 € de son ministère pour organiser des dîners : selon les journalistes Frédéric Says et Marion L’Hour, il a utilisé ses frais de représentation du ministère de l’Économie « pour faire son réseau avec les personnalités qui comptent, et pas seulement dans le domaine de l’économie », afin de lancer En marche puis sa campagne présidentielle. Finalement, avec 16,6 millions d’euros de dépenses, la campagne d’Emmanuel Macron sera la plus coûteuse de tous les candidats. Après l’élection, il est révélé qu’il a bénéficié de rabais significatifs de la part d’entreprises prestataires, et le financement d’En marche fera l’objet d’une enquête en raison de l’origine non identifiée de 144 000 euros de dons.
Les principales critiques à son encontre portent sur le supposé flou entourant son programme. La droite le présente également comme le « dauphin » de François Hollande en raison de ses anciennes fonctions ministérielles et du fait qu’il rallie à sa candidature un certain nombre de personnalités de gauche, notamment Manuel Valls. Jean-Christophe Cambadélis menace cependant les membres du Parti socialiste qui soutiendraient Emmanuel Macron de sanctions, voire d’exclusions. Le 22 mars 2017, Le Canard enchaîné indique que le parti d’Emmanuel Macron travaille à une alliance électorale avec le Parti socialiste afin de disposer d’une majorité en cas de victoire. Mais Emmanuel Macron exclut toute alliance avec le PS. Après l’avoir critiqué, François Bayrou annonce qu’il n’entend pas se présenter à l’élection présidentielle et propose une alliance à Emmanuel Macron, qui l’accepte.
À la suite de la révélation de plusieurs affaires concernant le candidat de la droite François Fillon, qui était donné largement favori, Emmanuel Macron progresse dans les intentions de vote au premier tour. Le 23 avril 2017, il arrive en tête du premier tour de l’élection présidentielle avec 24,01 % des suffrages exprimés. Il se qualifie ainsi pour le second tour face à Marine Le Pen.
Entre-deux-tours – Présidentielles 2022 France
Dans son discours suivant le premier tour, Emmanuel Macron remercie François Fillon et Benoît Hamon, qui lui ont apporté leur soutien en vue du second tour, et appelle à un large rassemblement derrière lui. Il reçoit le soutien de plusieurs personnalités, dont celui de François Hollande et celui de l’ancien président des États-Unis Barack Obama.
Le début de l’entre-deux-tours est marqué par le duel à distance entre les deux candidats sur le parking de l’usine Whirlpool d’Amiens, menacée de délocalisation, où Marine Le Pen se rend par surprise peu avant l’arrivée prévue de son concurrent qui a prévu d’échanger avec les salariés. Le débat télévisé qui oppose Emmanuel Macron à Marine Le Pen, le 3 mai 2017, est d’une violence inhabituelle. Si le candidat d’En marche est plutôt considéré comme le vainqueur de la confrontation, c’est surtout la faiblesse de Marine Le Pen qui est soulignée. D’après Gérard Courtois, éditorialiste au Monde, ce débat est le premier à avoir sensiblement modifié le rapport de forces entre les deux candidats finalistes d’une élection présidentielle au regard de l’agrandissement de l’écart observé entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen.
Après des tentatives d’hameçonnage en mars 2017 (affaire des MacronLeaks), des milliers de documents internes à l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron sont piratés et diffusés sur Internet le 5 mai 2017. La Commission nationale de contrôle de la campagne électorale demande aux organes de presse « de ne pas rendre compte du contenu de ces données ». Accusée, la Russie nie toute implication. En juin 2017, après l’élection et enquête, le directeur de l’ANSSI, Guillaume Poupard, indiquera que « l’attaque était si générique et simple qu’elle pourrait être quasiment l’œuvre de n’importe qui » et qu’il n’y aucune trace d’implication de la Russie.
Pourquoi macron ne sera pas président en 2022 – Présidentielles 2022 France
Emmanuel Macron est-il le Président le plus mal élu de l’histoire de la République française ?
[Présidentielles 2022 France] Le 7 mai 2017, Emmanuel Macron est élu président de la République avec 66,10 % des suffrages exprimés, contre 33,90 % pour Marine Le Pen. Ce second tour est marqué par un nombre record d’abstentionnistes et de bulletins blancs ou nuls : 25,4 % d’abstentions, 6,4 % de votes blancs et 2,2 % de votes nuls. Emmanuel Macron a ainsi recueilli le vote de 43 % des électeurs inscrits sur les listes électorales, ce qui est comparable aux résultats des précédentes élections présidentielles.
Au lendemain de son élection à l’Élysée, il démissionne de la présidence d’En marche, dont Catherine Barbaroux assure l’intérim en vue des élections législatives.
Emmanuel Macron est perçu comme un réceptacle de la demande de renouvellement du personnel politique. Sa trajectoire a pu être comparée à celle de Charles de Gaulle en 1958 pour sa capacité à s’imposer dans un paysage politique à bout de souffle et à le recomposer.
La Première défaite d’Emmanuel Macron lors des élections intermédiaires en 2017
Les élections sénatoriales de 2017 constituent la première défaite électorale d’Emmanuel Macron. Initialement, La République en marche espérait doubler son nombre de sénateurs, mais ses espérances sont progressivement revues à la baisse, notamment en raison de l’annonce par le gouvernement de coupes budgétaires aux collectivités territoriales. Le scrutin, auquel participent essentiellement des grands électeurs élus lors des municipales de 2014, est un sévère échec pour le parti présidentiel, qui ne parvient pas à remporter de sièges supplémentaires. Ce résultat complique le projet de réforme constitutionnelle d’Emmanuel Macron, car, pour réviser la Constitution, il faut que les deux chambres approuvent le même texte, et que le projet soit appuyé par une majorité de trois cinquièmes des parlementaires (députés et sénateurs).
La crise des Gilets jaunes en 2018 qui est venu entacher à l’image d’Emmanuel Macron
Même si elle n’était pas de sa fate directe, une grande partie du Peuple français l’a pensé.
À partir de novembre 2018, il est au centre de la contestation des Gilets jaunes, qui commence de façon spontanée après l’annonce par l’exécutif d’une augmentation des taxes sur le prix des carburants au 1er janvier 2019. Alors que le mouvement fait de nombreux blessés.
Emmanuel Macron revient sur la hausse des taxes en 2019, et annonce notamment l’augmentation du SMIC de 100 euros par mois. Il lance en décembre un grand débat national et publie le mois suivant une Lettre aux Français. Le 25 avril 2019, à la suite de ce débat — critiqué par l’opposition pour son manque de représentativité supposé, sa longueur et sa proximité avec les élections européennes —, il annonce son intention de réformer le référendum d’initiative partagée, d’intégrer des citoyens tirés au sort au Conseil économique social et environnemental, de réorganiser l’administration publique, de créer un Conseil de défense écologique, d’augmenter la durée du travail et de réduire l’impôt sur le revenu.
La crise des gilets jaunes, est un tournant important au cours du mandat présidentiel d’Emmanuel Macron, qui a concouru à accroître sa baisse de popularité auprès du peuple. Cette crise, va connaître une diminution, avec la crise du Covid-19.
La gestion controversée de la pandémie de Covid 19 a aussi été pour beaucoup, cette opinion selon laquelle il ne pourrait pas être reélu Président de France.
Le 24 janvier 2020, trois premiers cas de maladie à coronavirus 2019 (Covid-19), un virus découvert le mois précédent dans la ville de Wuhan (Chine), sont recensés sur le territoire métropolitain. La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, juge alors que « le risque d’importation du virus depuis Wuhan est pratiquement nul » et que « le risque de propagation est très faible ».
Cependant, le nombre de malades se multiplie dans les semaines qui suivent. En concertation avec l’opposition, Emmanuel Macron décide de maintenir le premier tour des élections municipales, le 15 mars 2020 : celui-ci est marqué par un taux d’abstention record pour ce type de scrutin (55,3 % des inscrits) dans un contexte d’incertitude et de peur d’électeurs d’être contaminés.
Au soir du 16 mars 2020, afin de stopper la diffusion exponentielle du virus, préserver les capacités d’accueil des hôpitaux et réduire le plus possible le nombre de morts, Emmanuel Macron annonce, lors d’une allocution enregistrée depuis le palais de l’Élysée et retransmise sur toutes les chaînes de télévision nationales, que la population sera confinée à domicile à partir du lendemain et que tous les lieux recevant du public considérés comme non indispensables à la vie du pays seront fermés. Lors de ce discours, le président déclare à plusieurs reprises que le pays est « en guerre ». Le second tour des élections municipales est repoussé sine die.
Cette épidémie devient plus meurtrière que les épidémies de grippe saisonnière du xxie siècle en France. Il faut remonter à la grippe asiatique (1957-1958) et à la grippe de Hong Kong (1968-1969) pour trouver des épidémies de grippe saisonnière qui auraient fait autant de victimes en France que la Covid-19 — épidémies durant lesquelles il ne fut pratiqué aucun confinement.
Les mesures de confinement sont levées entre la mi-mai et la mi-juillet, après 55 jours d’arrêt généralisé de l’économie, un fait inédit dans l’histoire du pays. L’installation des conseils municipaux élus en mars est autorisée à partir de mai et le second tour des élections municipales dans les communes concernées se tient le 28 juin, avec un taux d’abstention encore plus important que lors du premier tour (58,1 %).
Les différentes mesures décidées par l’exécutif français (similaires à celles prises dans de nombreux pays), comme les confinements ou l’annulation des manifestations sportives et culturelles, ont des conséquences économiques, sociales et environnementales importantes et font peser des incertitudes d’ampleur sur l’économie française et les secteurs de l’éducation, de la santé ainsi que sur les droits fondamentaux de la population.
En novembre 2020, face à une nouvelle augmentation du nombre de cas, un second confinement national est décrété par Emmanuel Macron.
Une campagne de vaccination se met en place, mais l’Union européenne souffre de lenteurs administratives importantes. Le 15 mars 2021, en raison d’effets secondaires aigus sur plusieurs personnes dans le monde et à la suite d’une décision similaire de l’Allemagne, le président de la République annonce que la France suspend la vaccination par l’AZD1222 (AstraZeneca) en attendant la recommandation officielle de l’Agence européenne des médicaments (AEM), qui émet finalement une recommandation en faveur du vaccin.
Le 31 mars 2021, alors qu’il est critiqué pour avoir refusé un troisième confinement national à la fin du mois de janvier précédent contre notamment l’avis du Conseil scientifique Covid-19 , Emmanuel Macron annonce l’étendue des mesures de confinement déjà en vigueur dans 16 départements à tout le territoire métropolitain, ainsi que la fermeture des crèches, écoles, collèges et lycées. Le 30 avril 2021, il annonce la levée progressive des restrictions sanitaires à compter du 3 mai suivant.
Pour financer les aides aux entreprises, Emmanuel Macron met en place une politique du « Quoi qu’il en coûte », mais la Cour des Comptes critique un « manque de réalisme des prévisions budgétaires ». Selon les magistrats financiers, l’exécutif aurait exagéré les montants pour rassurer politiquement les Français, oubliant au passage les règles usuelles de prudence budgétaire.
La pandémie de Covid-19, a lourdement touché les emplois dans le pays (petits métiers), et accentué le ressenti des français contre Macron, pour ne pas avoir gérer de manière efficace cette crise. Ce qui favorisera encore plus la baisse de popularité du président français.
La popularité d’Emmanuel macron a toutefois beaucoup évolué avec le temps
Emmanuel Macron voit sa cote de popularité de début de mandat s’établir à un niveau compris entre 45 % (selon Elabe) et 62 % (selon l’Ifop) de satisfaction. Sa popularité est ainsi sensiblement inférieure à celles de ses prédécesseurs au début de leur mandat.
À l’été 2017, les instituts de sondage font état d’une baisse de sa popularité dans une proportion jamais vue depuis Jacques Chirac en 1995. Selon l’Ifop, sa cote de satisfaction connaît une baisse de 24 points de pourcentage en trois mois. Plusieurs éléments sont avancés par les sondeurs pour expliquer ce phénomène quasi inédit sous la Ve République : mise en place par l’exécutif d’une politique de rigueur ; difficulté à satisfaire sur la durée son électorat, composé à la fois les sympathisants de droite et de gauche ; déclarations jugées humiliantes envers le chef d’État-Major des armées, Pierre de Villiers. Dans une tribune publiée par le New York Times, Chris Bickerton, maître de conférences à l’université de Cambridge, désigne son « attitude arrogante à l’égard du pouvoir » et le « vide de son projet politique » comme raisons de sa perte de popularité.
Sa chute de popularité est particulièrement marquée chez les catégories populaires (ouvriers et employés), alors qu’il avait déjà réalisé ses moins bons résultats chez celles-ci au premier tour de la présidentielle ; Jérôme Fourquet de l’Ifop et Chloé Morin de la fondation Jean-Jaurès considèrent que « pour l’essentiel, c’est l’insécurisation économique, que la politique menée est perçue comme aggravant davantage, ainsi que le sentiment d’injustice sociale, nourri par un certain nombre d’annonces fiscales récentes, qui sont à l’origine de la fracture qui se dessine entre le représentant d’une France « en marche » et celle qui se sent de moins en moins prise en compte voire, aux dires de certains, méprisée ».
De novembre 2017 à janvier 2018, les sondages indiquent une hausse continue de sa popularité. Pour Brice Teinturier, ce regain donne une « grande originalité » à la courbe de popularité d’Emmanuel Macron au regard de celles de ses prédécesseurs ; il l’explique par les réformes qu’il mène, le respect de la plupart de ses promesses de campagne et la faible structuration de l’opposition à son égard. Un sondage Odoxa de décembre 2017 indique que la proportion d’opinions favorables à son égard s’établit à 54 %, mais qu’il reste considéré à 67 % comme le « président des riches » ; le même institut indique en février 2018 que 69 % des Français le considèrent comme éloigné des intérêts de la France rurale.
Cependant, à l’été-automne 2018, il atteint ses plus faibles taux de popularité, étant crédité de 21 à 34 % d’opinions favorables, soit un niveau plus faible que son Premier ministre et souvent inférieur à celui de ses prédécesseurs au même moment de leur présidence. Selon Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop, l’affaire Benalla a été un « déclic pour déclencher une vague de jugements négatifs » mais c’est la politique économique d’Emmanuel Macron qui serait la principale source de mécontentement : d’après lui, « Macron n’est plus seulement dénoncé comme le président des riches mais comme celui qui s’attaquerait aux pauvres, celui dont la politique nuirait aux classes moyennes ». Il souffre également de l’usage d’expressions qui passent pour arrogantes ou traduisant un mépris de classe et de ses critiques envers les Français lors de déplacements à l’étranger.
En mai 2020, l’universitaire Bruno Cautrès, sur la base d’un sondage BVA, identifie quatre groupes de Français dont les attitudes diffèrent à l’égard d’Emmanuel Macron :
- un premier qui « partage une forte adhésion à sa personne » en valorisant principalement sa « stature présidentielle», mais qui « ne pèse que 6 % des électeurs », réunissant « davantage des hommes que de femmes, des électeurs jeunes (18-24 ans) ou des seniors (plus de 65 ans), des retraités, des cadres supérieurs ou des travailleurs indépendants » ;
- un deuxième qui « est celui d’un soutien positif mais plus modéré à Emmanuel Macron», représente 26 % des Français interrogés par BVA et « partage plusieurs traits avec le groupe des « macronistes convaincus » » en étant « plus diversifié » ;
- un troisième présenté comme celui des « opposants modérés », se situant « plutôt à gauche », regroupant « 41 % des personnes interrogées, soit le groupe le plus nombreux », « avant tout composé de catégories sociales intermédiaires ou populaires (ouvriers), de chômeurs, plutôt des femmes que des hommes, des 35-49 ans ou des étudiants » ;
- un quatrième présenté comme celui des « opposants convaincus », plutôt proches du RN, de LFI, plus rarement d’autres partis de gauche, représentant 27 % des personnes interrogées, « composé de classes moyennes plutôt basses, de catégories populaires (ouvriers, employés), ou de petits indépendants, généralement âgés ou retraités» et peu favorables à l’intégration européenne.
La pandémie de Covid-19 et le confinement qui s’ensuit lui permettent dans un premier temps de connaître une hausse de popularité inédite sous sa présidence, même s’il reste en deçà du niveau d’opinions favorables de ses débuts. Cependant, peu avant le déconfinement, en mai 2020, sa cote s’érode à nouveau alors que celle d’Édouard Philippe continue de croître, dépassant celle du chef de l’État de façon encore plus nette qu’auparavant. Pascal Perrineau, directeur du CEVIPOF, explique cette situation par son « hyperprésidence » et une « dimension personnelle » : alors que le président est avant tout perçu comme « arrogant », « autoritaire » et « changeant ». le chef du gouvernement est vu davantage comme « rassurant », « tenace » et « authentique ».
Cette situation s’est d’autant plus fait ressentir en juin 2021, lors de son déplacement dans le Drôme, deuxième étape de son « tour de France des territoires », où le président français va recevoir une gifle de la part d’un inconnu.
Pour ce qui est de l’Election présidentielle de 2022, de grandes surprises nous attendent !
Notons déjà que le 4 décembre 2020, dans un entretien accordé au média en ligne Brut, Emmanuel Macron déclare qu’il « ne pourra peut-être pas » se présenter pour un second quinquennat lors de l’élection présidentielle de 2022, craignant d’avoir à prendre, en raison de la pandémie de Covid-19, des « décisions impopulaires » tout en estimant qu’une nouvelle campagne présidentielle l’empêcherait de « prendre les bonnes décisions ». Cet aveu de faiblesse du président français associé à certaines de ses récentes sorties sur twitter, font croire que Macron, pourrait ne pas briguer un second quinquennat, en cas de participation à la présidentielle française de 2022. Cet aveu aussi laisse croire que même s’il essaye de briguer un second mandat, il ne pourra pas s’en sortir vainqueur tout comme ses prédécesseurs. Voilà l’un des faits au cœur de ce dossier sur les élections présidentielle 2022 en France, et surtout sur Emmanuel Macron.
Autre chose : Lors d’une sortie le 28 juin 2021, le président français a fait un tweet :
« Depuis 4 ans, nous avons une méthode. Et les résultats sont là ! La France est devenue le pays le plus attractif d’Europe ».
A ce tweet, Agugliaro JC répondra comme vous pouvez le voir en disant ceci :
« L’attractivité de la France n’est pas la priorité des français et de très loin…il serait temps d’élire des gens qui sont en phase avec la population française et les problèmes de la majorité des français »
Le 25 juin 2021 lors d’un discours tenu à l’esplanade de l’Union Européenne, Macron affirme :
« Nos valeurs font notre Union. Nous n’y cèderons jamais ».
A ce tweet, l’on peut observer des tweets tels celui de Alain CLAUS, Peintre du Sud, qui ironise sur ce celui-ci en affirmant :
« Fais nous confiance président. Nous ne céderons rien non plus et nous voterons pour toi dimanche avec un auto de participation jamais atteint » ; marquant par là le désamour qui existe entre le président et le peuple français.
Tous ces éléments, associés au sondage de BVC et plein d’autres que nous remarquons sur internet fréquemment, laissent croire que, Emmanuel Macron, pourrait ne pas être réélu en 2022, s’il se présente effectivement. Cet article est un recueil des fêtes, et des ponts de vue des français et aussi de l’opinion publique qui s’exprime librement.
Et vous ? Vous qui avez regardé et écouté ce documentaire impartial, basé sur les faits de la vie de France ces dernières années, et plus particulièrement sur la vie d’Emmanuel Macron, Président de la République de France, que pensez-vous de sa réélection ?
Le point de vue de Griotys TV, Chaine TV digitale indépendante, et généraliste, c’est que démocratiquement, tout candidat devrait gagner. Mais que tout soit fait dans le respect de la démocratie. Que ce soit Emmanuel Macron ou un autre Candidat, tant que la majorité française le voudra, il ou elle sera vainqueur. Abonnez-vous à la chaine pour être alerté à nos prochains documentaires.