Des repris de justice interpellés avec plusieurs chefs d’accusation à leur actif
13 présumés bandits, tous habitués des prisons, ont été présentés à la presse le 23 août 2022 dans les locaux de la compagnie de gendarmerie du Moungo-nord à Nkongsamba (Département du Moungo). Ils ont été capturés par cette unité dépendant du Groupement de gendarmerie territoriale du Moungo. Il leur est reproché les faits de vol à main armée (notamment des munitions et 12 téléphones portables) d’agression, d’escroquerie et de port illégal d’arme. Certains d’entre eux sont accusés d’avoir participé à l’incendie du Bataillon d’infanterie motorisée de Wum, dans le Nord-Ouest, en 2016. Le préfet du Moungo, Jules Bertrand Noel Ndjoma dit que les présumés malfrats arrêtés « ont attaqué plusieurs casernes » et « ont des ramifications avec des mouvements sécessionnistes ».

Ce sont, en tout cas, des spécialistes des attaques des cibles militaires qui viennent mettre hors d’état de nuire. Le commandant de la compagnie de gendarmerie du Moungo-Nord, le capitaine FrItz Daniel Mebouinz a raconté l’histoire de leur arrestation. « Le renseignement est venu du commandant de la légion du Littoral qui a, suite à plusieurs faits qui se sont passés sur le terrain à l’instar du braquage qui a été commis avec des coups et blessures qui ont été portés sur des militaires qui étaient en service », explique l’officier.
Il relate ainsi l’attaque de la base navale, à Douala. Les braqueurs s’en prennent aux soldats en faction, prennent leurs armes, leur assènent 8 coups de poignard, et repartent en les laissant pour morts. « Le second fait était le braquage qui a été perpétré dans la localité de Nkapa où les braqueurs à l’aide de ces armes qu’ils ont pris à l’instar des M21 S des fusils d’assaut en dotation à la marine nationale dans nos forces de défense. Ils se sont dirigés à Nkapa où ils ont ciblé une famille. D’après leurs renseignements, la famille devait avoir une somme de 8 millions de Francs CFA.
Le braquage a mal tourné. Ils n’ont pas pu emporter la somme espérée et ils sont partis de là. Ils se sont rendus à Douala où ils ont encore perpétré plusieurs cas de braquage. Tous ces faits n’ont pas laissé indifférents le colonel commandant de la légion du Littoral qui a immédiatement instruit la mise sur pied d’une opération avec pour objectif d’interpeller les responsables de ces faits et de les déférer auprès du commissaire du gouvernement auprès du Tribunal Militaire de Douala », poursuit le capitaine Mebouinz.
Le 8 août, ses hommes se déploient à Douala sur instruction du commandant de légion. Ils mettent la main sur une partie du gang en possession des armes qui étaient cachées dans une rivière au lieu dit « bois des singes ». Le reste du gang va être démantelé avec « la forte collaboration » du commandant de compagnie de gendarmerie de Bandjoun. Il va apporter son appui pendant l’opération et permettre aux gendarmes venus de Nkongsamba de mettre la main sur l’un des suspects.
« Nous l’avons ramené à Nkongsamba et exploitation faite, il nous a mis sur la trace des autres qui étaient cachés à Mbanga et dans la ville de Souza. Avec la collaboration du groupement de gendarmerie du Moungo-sud qui nous a aidés dans les opérations, nous avons lis-la, mais sur les rois autres qui étaient embusqués dans la ville de Mbanga et au niveau de Souza », termine FrItz Daniel Mebouinz.