L’ECOLE : LE SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS
L’école est un établissement où l’on accueille des individus appelés « écoliers » ou « élèves » afin que des enseignants puissent leur dispenser des enseignements de façon collective. Le mot école vient du latin schola signifiant « loisir consacré à l’étude ». En plus d’instruire et de qualifier, l’école est un milieu de vie où les élèves interagissent et vivent plusieurs situations qui sont des occasion d’apprendre à vivre en société: amitiés, relations amoureuses, relations égalitaires.
LE SYSTEME EDUCATIF CAMEROUNAIS
C’est quoi le système éducatif ?
Le système éducatif dans un pays est une organisation formelle du parcours scolaire, académique et professionnel. Il est constitué de toutes les composantes et acteurs interagissant dans l’enseignement et la formation.
Il est régi par la loi numéro 98/004 du 14 avril 1998, il comporte trois types d’enseignements: Enseignement de base, enseignement secondaire et enseignement supérieur. La particularité du système éducatif au Cameroun est le <<bilinguisme>>. En effet, on peut étudier en Français et en anglais et obtenir des diplômes équivalents. L’éducation au Cameroun est encadré par deux principaux types d’enseignement a savoir:
- L’enseignement public qui relève du domaine de l’Etat
- L’enseignement privé qui constitue le privé (laïc et confessionnel).
Au Cameroun, le fr.wikipedia.org/wiki/Système_éducatif_au_Cameroun est tributaire de l’héritage Coloniale. En effet, le pays étant été sous tutelle de la France et de la grande Bretagne, son système éducatif a été subdivisé en deux sous–systèmes à savoir : le sous–système francophone et le sous–système anglophone, « par lesquels est réaffirmée l’option nationale du biculturalisme ». Les sous systèmes coexistent en conservant chacun sa particularité dans les méthodes d’évaluation et de certification. A côté de l’enseignement public, l’enseignement privé laïc et privé confessionnel occupe une place de choix.
L’ENSEIGNEMENT MATERNELLE DANS LES DEUX SOUS SYSTEMES
L’âge d’admission à la maternelle est de 4ans et les études durent 2 ans.
L’école maternelle est une étape essentielle des élèves pour garantir leur réussite scolaire. C’est une école où les enfants vont apprendre ensemble et vivre ensemble. Ils y développent leur langage oral et commencent à découvrir les écrits, les nombres et d’autres domaines d’apprentissage.

L’école maternelle vise l’éveil des potentialités physiques ; socio- affectif et intellectuelles de l’enfant. Elle prépare les enfants à l’entrée à l’école primaire, même si à ce niveau d’étude aucun diplôme n’est délivré. Il reste cependant que le bulletin de notes est un élément indicatif d’admission à la Section d’Initiation au Langage (SIL) ou alors au Cours Préparatoire (CP) ou Cours Préparatoire Spécial (CPS) pour les brillants.
Sur le terrain, cependant on constate que la plupart des écoles maternelles regroupent quatre sections à savoir : la pré- maternelle, la petite section, la moyenne section, et la grande section. L’âge d’accès n’étant pas toujours respecté, on rencontre de plus en plus de très jeunes bacheliers (15-16ans) ; cela fait la fierté des parents et celle de toute la communauté éducative. Il est cependant nécessaire de souligner que la maturité physique va de pair avec la maturité intellectuelle d’où la nécessite de respecter les conditions d’âge.
L’ENSEIGNEMENT PRIMAIRE DANS LES DEUX SOUS SYSTEMES
L’enseignement primaire ou du premier degré s’adresse principalement aux élèves de trois à onze ans. Aujourd’hui unifié, il est l’héritier d’établissements personnels, filières et objectifs éducatif. L’âge requis est de 6ans.
IChaque sous-système est constitué de trois niveaux chacun :
Le niveau I constitué principalement de trois étapes à savoir :
- La Section d’Initiation au Langage (SIL) ;
- Le Cours Préparatoire (CP) ;
- Le Cours Préparatoire Spéciale dans une certaine mesure (CPS).
Le niveau II constitué :
- Du cours élémentaire 1 (CE1);
- Du cours élémentaire 2 (CE2).
Le niveau constitué :
- Du Cours Moyen 1 (CM1) ;
- Du Cours Moyen 2 (CM2).
L’école primaire est le fondement même de l’éducation. Ses origines plongent dans l’histoire et la culture de la société
Ministère de l’éducation de base [archive] . Il se voit également assigner la mission de forger et de fortifier la cohésion et l’unité nationales, de former le citoyen et l’honnête homme.

L’enseignement primaire est obligatoire et fondamental dans la mesure où pour l’épanouissement de l’individu il doit savoir écrire, savoir lire, faire des simples calculs et explorer son environnement. Au bout de six années d’études, dans le sous- système francophone et sept ans dans le sous-système anglophone, l’obtention du certificat d’études primaire (CEP) ou first leaving certificat (FSLC) prépare l’élève soit à une formation professionnelle ou à l’entrée au collège.
L’ENSEIGNEMENT POST PRIMAIRE
A la fin de ses études primaires l’élève a deux choix : soit poursuivre ses études, soit apprendre un métier. Dans le cadre de l’insertion professionnelle immédiate, il existe ce qu’on appelle les sections artisanales rurales (SAR) / sections ménagères (SM) l’âge légal est de 14ans et les études durent deux ans.
L’ENSEIGNEMENT NORMAL
L’enseignement normal (ENIEG, ENIET) est ouvert aux candidats titulaires du BEPC (brevet d’études du premier cycle), du CAP (certificat d’aptitude professionnelle), du PROBATOIRE ou du GENERAL CERTIFICATE OF EDUCATION ORDINARY LEVEL et du BAC ou GENERAL CERTIFICATE OF EDUCATION ADVANCES LEVEL. La durée de formation varie de un à trois ans. L’enseignement dispensé est professionnel et débouche sur l’obtention d’un CAPIEM (certificat d’aptitude professionnelle des instituteurs de l’enseignement maternel et primaire) ou d’un CAPIET (certificat d’aptitudes professionnel des instituteurs de l’enseignement technique) L’admission se fait sur concours organisé par le ministère de l’éducation de base.
L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE
L’enseignement secondaire désigne l’ensemble des cours enseignés au collège et/ou au lycée. Il arrive après l’enseignement primaire qui correspond à l’apprentissage de la lecture et du calcul et avant l‘enseignement supérieur qui commence après le baccalauréat.
Il existe deux types d’enseignements secondaires : l’enseignement secondaire général et l’enseignement secondaire technique.
L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE GENERALE DANS LES DEUX SOUS SYSTEMES
L’école secondaire au Cameroun a une fonction sélective et sert en même temps de propédeutique pour l’enseignement supérieur. Pour cerner la problématique de cette étude une question centrale semblerait assez importante pour l’orientation des analyses et réflexions.

L’admission au premier cycle se fait par voie de concours, et l’âge légal est treize ans dans le sous-système anglophone, et douze ans dans le sous–système francophone. Si dans le sous–système francophone, l’obtention du BEPC est le fruit de quatre années d’études, par contre dans le sous-système anglophone, c’est au bout de cinq ans qu’on obtient le General certificate of Education Ordinary / Level (CGCRO/L).
Quant au second cycle, l’âge indiqué est seize ans dans le sous-système francophone, et dix sept ans dans le sous-système anglophone. Dans chacun des sous-systèmes, la durée des études pour le baccalauréat anglophone c’est à dire GCEO/L et le BAC est respectivement de trois ans et deux ans. De plus le passage en classe de terminale est subordonné à l’obtention du probatoire.
L’ENSEIGNEMENT SECONDAIRE TECHNIQUE DANS LES DEUX SOUS SYSTEMES
Cet enseignement regroupe plusieurs branches portant les élèves soit vers un métier qualifié, soit vers les études supérieures (hautes écoles, universités). Plusieurs options dépassent le niveau instauré par l’enseignement général : techniques chimiques, gestion, accueil tourisme, etc.
L’enseignement technique de qualification porte les étudiants vers les études supérieures et donne une préparation adéquate et nécessaire à la réalisation de celles-ci.

Cet enseignement comprend deux cycle :
Le premier cycle dure quatre ans et est sanctionné par le certificat d’aptitude professionnelle (CAP).
Le second cycle ouvre ses portes aux titulaires du CAP et du BEPC la durée des études est de trois ans sanctionné par l’obtention du baccalauréat de technicien ou d’un brevet de technicien ou du général Certificate of Education Advanced Level qui donne accès a l’enseignement supérieur ou a la vie active.
NB : le passage en classe de terminal dans le sous-système francophone est conditionné par l’obtention d’un probatoire.
L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
L‘enseignement supérieure au Cameroun est constitué par l’ensemble des enseignements post-secondaires assurés par les institutions publiques et par les institutions privées agréées comme établissement supérieur par l’Etat. L’objet de cette étude n’est pas l’ensemble des établissements d’enseignement post-secondaires, mais ceux qui font partir du système universitaire.
Il s’agit d’une part des universités d’Etat et des établissements publics d’enseignement supérieur a statut particulier, et d’autre part, des universités privés et institutions privées s’enseignement supérieur (IPES). L’architecture de l’enseignement supérieur au Cameroun se complexifie aussi bien horizontalement que verticalement.
Horizontalement, il s’agit d’une véritable course entre promoteurs et autres acteurs aussi bien pour occuper les espaces de savoirs que pour attirer une clientèle.
Apres le secondaire les élèves peuvent choisir soit la vie active soit de continuer dans l’enseignement supérieur. Au Cameroun, cet enseignement est assuré par plusieurs institutions aussi bien publiques que privées.
LES UNIVERSITES D’ETAT
Une université publique est une université appartenant à l’Etat ou qui reçoit des fonds publics importants par l’intermédiaire d’un gouvernement national, territorial ou régional, par opposition à une université privée. La question de savoir si une université nationale est considérée comme publique varie d’un pays (ou d’une région) à l’autre, en grande partie en fonction du paysage éducatif spécifique.

L’enseignement supérieur public au Cameroun est sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur (MINESUP). Six des huit universités publiques que compte le Cameroun, celles de Buéa, Douala, Dschang, Ngaoundéré, Yaoundé I et Yaoundé II sont issues de l’éclatement de l’université du Cameroun de Yaoundé de par la réforme de l’enseignement supérieur de 1993. L’Université de Maroua a été créée en 2009 et l’Université de Bamenda en 2010.
Leur mission définie dans l’article 3 du décret 027 de 1993 a été renforcée par la loi d’orientation du 19/01/2001. Elles sont chargées de formation, de recherche scientifique et technique, de l’appui au développement, de la promotion sociale, et de la promotion de la science, de la culture et de la conscience nationale. À ces universités sont généralement rattachés des écoles et instituts spécialisés d’enseignement et de recherches. L’enseignement supérieur privé est en pleine croissance au Cameroun. De ce fait le pays compte déjà plusieurs universités et instituts supérieurs privés d’enseignement et de recherche.
L’admission dans les universités d’Etat se fait sur étude de dossier et est ouverte aux candidats titulaires d’un baccalauréat d’un général ou Certificate of Education Advanced Level ou de tout autre diplôme reconnu équivalent pour l’instant il existe huit universités d’Etat dont chacune a ses caractéristiques il s’agit des universités de Yaoundé I, Yaoundé II, douala, Buea, Dschang, Ngaoundéré et récemment Maroua et Bamenda.
LES INSTITUTS UNIVERSITAIRES DE TECHNOLOGIE (IUT)
L’admission dans les IUT se fait par voie de concours pour les camerounais, et sur étude de dossier pour les ressortissant étrangers. Ils sont ouverts aux candidats titulaires d’un baccalauréat, d’un General Certificate of Education Advanced Level, ou de tout diplôme reconnu équivalent. Les études varient entre deux et trois ans et sont sanctionnées par l’obtention d’un diplôme universitaire de technologie, ou d’un brevet de technicien supérieur. Ces institutions sont au nombre de 3. Il s’agit de :
- L’IUT de Douala
- L’IUT de Ngaoundéré
- L’IUT de Badjoun.

LES UNIVERSITES PRIVEES
Une université privée est simplement une université dont le financement provient des frais de scolarité, des investissements et des donateurs privés, et non des contribuables. Cela dit, seule une petite poignée d’universités du pays sont vraiment indépendantes du soutien gouvernemental, car de nombreux programmes d‘enseignement supérieur tels que les Pell Grants sont soutenus par le gouvernement, et les universités ont tendance à obtenir des allégements fiscaux importants en raison de leur statut à but non lucratif.
D’un autre côté, de nombreuses universités publiques ne reçoivent qu’un petit pourcentage de leur budget de fonctionnement des deniers publics, mais les universités publiques, contrairement aux institutions privées, sont administrées par des fonctionnaires et peuvent parfois être victimes de la politique derrière les budgets des États
Il existe aussi des universités privées qui assurent l’enseignement à l’instar de :
L’Université d’Afrique Centrale, l’Université de Yaoundé-Sud Joseph, Ndi Samba, l’Institut Siantou Supérieur…
LES GRANDES ECOLES DE FORMATION
L’enseignement dispensé dans ces structures est essentiellement professionnel. Et la majorité de ces écoles sont rattachées aux Universités. Des détails seront fournis dans le sous-menu après le BAC au Cameroun. L’un des objectifs de l’école de formation est de viser à donner un accès dans des conditions d’égalité, à un enseignement professionnel, ainsi qu’à éliminer les inégalités ente les sexes et les revenus, dans le but de permettre à tous d’accéder à des études supérieures.
Valdora Tiyo
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