Le constat est fait, les entraineurs africains ne sont pas demandés sur le continent Européen
Coachs, sélectionneurs, parfois les deux : d’innombrables Européens et Sud-Américains sont venus en Afrique pour faire valoir leurs talents. Certains y ont fait l’essentiel de leur carrière, comme les Français Claude Le Roi, Hervé Renard, Pierre Lechantre, Patrice Neveu, Hubert Verdot, Philippe Troussier, Alain Giles, Michel Dusuyer, mais aussi des Allemands, des Portugais, des Belges, des Brésiliens. L’inverse est très rare.
Peu d’ingénieurs ont été recrutés en Afrique subsaharienne, au Maghreb et en Europe. Le Sud-Africain Pisso Mosimane prendra en charge le prestigieux club égyptien d’Al Ahly en 2020, et le Congolais Florent Ibenge sera impliqué dans le Marocain Renaissance Sport des Belcans. Une courte période d’intérim chez Fas Union Sport à Rabat d’avril à août 2021. La première démission, “épuisée” par la pression qui entoure le club de la capitale égyptienne. Deuxièmement, après avoir remporté la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) et la Coupe Sloan, il a décidé de poursuivre sa carrière avec Al Hilal Omdurman (Soudan).
On peut écarter la piste du racisme !
Selon le Congolais Christian Nsengi Biembe :“Les clubs européens font avant tout confiance à des gens dont ils connaissent la façon de travailler”. En tant que premier entraîneur de l’AS Vita Club, ce dernier fait partie du staff technique d’Anderlecht pour les U18 et 19 ans, de retour à Kinshasa comme entraîneur de la RDC (2019-2021). Bien qu’il soit titulaire d’une licence UEFA, il n’a jamais entraîné d’équipe professionnelle en Europe. Néanmoins, il est catégorique, le manque d’entraineur africain dans les clubs européens n’a rien à voir avec du racisme.
Une question de niveau !
« Il peut exister une certaine défiance liée à la différence de niveau entre les championnats européens et africains, notamment subsahariens, ajoute Omar Daf. Les dirigeants des clubs européens, quand ils engagent un entraîneur, veulent un maximum de garanties ». Le Sénégalais a joué treize ans pour Sochaux puis est devenu adjoint et coach de l’équipe de réserve. « J’ai fait toute ma carrière en France et j’y ai passé mes diplômes d’entraîneur. Il est clair que c’est un avantage par rapport à quelqu’un qui viendrait de l’extérieur. J’ai eu une progression logique, on m’a donné ma chance, sans doute parce que j’ai franchi les étapes au sein d’un club, Sochaux, où j’ai pu entamer ma reconversion. »
