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Crise électorale au Cameroun : Un appel à la mobilisation et à la justice populaire ?

Albert-dzongang-Paul-atanga-nji-MRC
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Un message clair du ministre de l’Administration territoriale

Le ministre de l’Administration territoriale du Cameroun, Paul Atanga Nji, a récemment lancé une mise en garde à l’ensemble des Camerounais, appelant à la préservation du processus électoral et menaçant ceux qui tenteraient de le troubler. Toutefois, cette déclaration suscite de nombreuses interrogations et tensions au sein de la population.

Certains observateurs et acteurs politiques estiment que cette mise en garde est une manière déguisée d’intimider les citoyens et de préparer le terrain à des manœuvres électorales douteuses. En effet, avant même la tenue des élections, des blocages sont déjà signalés, notamment le refus de publier la liste nationale des inscrits, ce qui alimente la méfiance et la frustration populaire.

Un processus électoral biaisé dès l’inscription

Le processus électoral ne commence pas uniquement le jour du vote, mais dès l’inscription sur les listes électorales. Pourtant, le blocage de la publication de cette liste nationale suscite des inquiétudes majeures. De plus, le Conseil constitutionnel, censé être garant du droit, se déclare incompétent sur plusieurs dossiers, renvoyant la balle à d’autres institutions qui, à leur tour, refusent de trancher.

Face à ces entraves institutionnelles, les citoyens sont laissés à eux-mêmes, et certains leaders politiques affirment que le peuple camerounais pourrait être amené à se faire justice lui-même. L’impossibilité d’un recours légitime et la fermeture des voies de dialogue renforcent la tension et la colère populaires.

Une peur palpable face à un candidat déterminé ?

D’après les propos relayés par certaines figures de l’opposition, le gouvernement semble focaliser ses efforts pour empêcher un candidat en particulier de se présenter aux élections. Maurice Kamto, figure emblématique de l’opposition, attire une attention particulière de la part du régime en place.

L’obsession apparente des autorités pour entraver sa candidature est perçue par ses partisans comme une reconnaissance implicite de sa popularité et de son impact potentiel sur le scrutin. Pour eux, l’engouement populaire en faveur de Kamto et la multiplication des manœuvres pour l’éliminer de la course prouvent qu’il est déjà plébiscité par une large frange de la population.

Une menace de répression inefficace face à la colère du peuple

Les déclarations du ministre Atanga Nji, qui menacent d’emprisonner ceux qui contesteraient le processus électoral, ont suscité une réaction virulente. Pour certains opposants, ces menaces sont vaines, car la situation actuelle ne se résume plus à quelques voix dissidentes isolées, mais à un mécontentement généralisé qui traverse toutes les couches de la société.

« Vous n’aurez jamais une prison assez grande pour enfermer tous les Camerounais en colère », préviennent certains leaders politiques, en dénonçant une stratégie de gouvernance par la peur.

Ils rappellent également que, contrairement aux idées propagées par le gouvernement, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) a bien des élus dans plusieurs institutions, et qu’il peut donc légalement présenter un candidat à la présidentielle. Toute tentative de l’empêcher d’y accéder pourrait déclencher une crise politique majeure.

Un appel à la mobilisation et à la résistance pacifique

Face à ces manœuvres, l’opposition appelle les Camerounais à s’inscrire massivement sur les listes électorales et à se préparer à défendre leur vote. Un message de prudence est également lancé : il ne faut pas tomber dans le piège de la violence et des divisions ethniques encouragées par le régime.

Les Camerounais sont exhortés à juger les individus responsables des irrégularités électorales et non à attaquer des communautés ou des institutions dans leur ensemble. L’accent est mis sur la nécessité d’une résistance intelligente et organisée pour garantir la transparence des élections.

Un avertissement aux autorités : la fin de l’impunité

Les partisans du changement mettent en garde les responsables politiques et électoraux : chaque acteur impliqué dans d’éventuelles fraudes sera tenu responsable. Ils affirment connaître l’identité des individus impliqués dans la gestion des élections et préviennent que, le moment venu, ils devront répondre de leurs actes devant le peuple.

Ils rappellent également que les récents événements en Guinée, au Burkina Faso et au Gabon ont démontré que les régimes qui s’accrochent au pouvoir en usant de la répression finissent souvent par être renversés, y compris par leur propre entourage.

Vers un tournant décisif pour le Cameroun ?

Alors que les tensions montent, un constat s’impose : les Camerounais veulent le changement. La seule question qui reste en suspens est de savoir si le pouvoir actuel acceptera de jouer le jeu démocratique ou s’il persistera dans des stratégies visant à entraver la volonté populaire.

Les prochaines semaines s’annoncent cruciales pour l’avenir politique du Cameroun. Une chose est sûre : la population est déterminée à faire entendre sa voix et à défendre ses droits, quel que soit le prix à payer.

Written by GRIOTYS TV

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